Le taux d’infanticide s’augment à Tahoua

26 novembre 2010

Le taux d’infanticide s’augment à Tahoua

L’infanticide, est le meurtre par un père ou une mère de son propre enfant. Il peut également désigner le meurtrier. Dans certaines cultures, il arrive souvent à un parent d’assassiner sa fille lorsque l’on considère qu’elle a déshonoré sa famille (selon le crime d’honneur).Depuis un certains temps les énigmes des  bébés abandonnés ou tués sont devenues un sujet de discussions parmi les Tawayaya (habitant de Tahoua). Tous les jours le scandale des jeune filles écolières ; petites vendeuses âgées de 15 à 16 ans enceintes est à la une dans presque toutes nos villes. Chaque année le taux des filles mères, qui n’ont pas réussi à s’en débarrasser de leur enfant s’accroit. Cette année selon les services compétents plus de 10 cas d’infanticide ont été enregistrés à Tahoua. Ce qui est curieux à ce niveau, toutes les personnes concernées sont des femmes mariées dont les conjoints étaient en exode au Libye. La région de Tahoua a un fort taux migratoire. Beaucoup de ses jeunes voyagent dans les pays comme le Nigeria ; la Côte d’ivoire ; le Cameroun ; pour ne citer que cela. Certains de ces migrants durent longtemps dans le pays d’accueil. Pour ceux qui partent au Libye la durée est plus longue. Le voyage est très compliqué d’où ils passent des dizaines de jours en cours de route. Ainsi, pour un migrant nigérien au Libye la durée minimum est de deux ans. La major partie de nos compatriotes sont mariés quand ils quittent le pays. Ils laissent leurs épouses sous le contrôle des parents. Habituées à « la chaleur humaine », certaines épouses ne peuvent pas résister pendant longtemps. Elles perdu tous certains privilèges et conforts qu’a la voisine ou autre camarade dont le mari est présent. Cela, les poussent à tricher, sans se protéger oubliant les conséquences.

Une fois le forfait accompli, la femme tombée enceinte ne peut pas garder l’enfant issu de cette relation pour beaucoup de raisons. Celle qui donne naissance à un enfant pendant une longue absence du mari pose un acte méprisable dans nos sociétés. Elle perd sa crédibilité et le respect des autres. Elle fait honte. Cette femme déshonore sa famille et celle de son époux. C’est pourquoi, dans le souci de sauver la face ces femmes passent par tous les moyens pour se débarrasser du bébé pendant ou après la naissance. Parfois, elles bénéficient de la complicité d’autres femmes.

Mais jusqu’ici, une question importante est passée sous silence : est-ce que ces femmes sont les seules responsables dans cette situation ?

Assurément que non, cette responsabilité est partagée. Les maris sont aussi en partie responsables. Rien ne prouve qu’ils n’aient pas triché eux aussi. En plus, chez les jeunes filles les garçons les désavouent et refusent de reconnaitre la grossesse. Vue la cherté de la vie, les parents qui exigent trop aux garçons sont aussi coupables. Mais en fin, quelle peut être la solution à ce problème ?

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