Malgrè l’interdiction de l’Etat, l’essence fraudée se vend à Tahoua

7 janvier 2011

Malgrè l’interdiction de l’Etat, l’essence fraudée se vend à Tahoua

Le pétrole nigérien découvert dans la région de Diffa n’est pas encore commercialisé. Toute l’essence vendue dans les stations du pays est importée. A Tahoua, les stations d’essence ne sont pas nombreuses (il n y a pas plus de cinq au total). Depuis 6 ans maintenant, le gouvernement a interdit l’introduction d’essence fraudé dans tout le pays. Avec tous les risques qu’il contient, les usagers dans la capitale de l’Ader s’approvisionnent en carburant sur le marché noir. Les rares clients qui se procurent de l’essence des stations sont des véhicules administratives, des ONG ou projets. Avec l’apparition des motos chinoises et l’introduction du système de Kabou-kabou(taxi moto) la consommation en carburant a augmenté de façon exponentielle. En cela, beaucoup de transporteurs de Tahoua se sont convertis en  fraudeurs d’essence. Ainsi, au bord de leurs HIACE (communément appelé 17 places), ces transporteurs  approvisionnent en majeure partie la ville  et ses environs. Moins cher et facilement accessible, ce carburant fraudé, provient du Nigéria voisin. La proximité et la fluidité de la frontière (environ 150km de Tahoua et 8km de Konni) ont rendu ce trafique très facile et difficile à contrôler par les services concernés. Le détachement de la brigade mobile de douane installé à Tseranoua (ville située à 125 km au sud de Tahoua) n’inquiète guerre les fraudeurs d’essence. Selon certaines sources, ils passent des petits arrangements avec la douane. Un seul transporteur peut acheminer à Tahoua par voyage plus de 2400 litres. Une fois en ville, la distribution aux grossistes et autres détaillants est facile. C’est un vrai réseau dont seuls eux détiennent le secret. Le carburant du marché noir, malgré sa mauvaise qualité, coûte moins cher que celui des stations. Aussi chaque usager peut avoir selon sa bourse : ½   litre, ¼  litre contrairement à la station où se sont des litres qui se quantifient. Malgré son essor et son apport économique ce commerce reste d’une très grande conséquence. presque chaque trois mois, on assiste à des accidents aux conséquences  incommensurables. Presque dans tous les accidents les occupants du véhicule sont brûlés vifs sans aucune assistance. Car, personne ne peut s’approcher  d’un véhicule en feu et contenant de l’essence. Pour toutes ces raisons, même si l’Etat nigérien ne peux pas stopper sytématiquement ces fraudeurs, des conditions allant à réduire ces accidents doivent être instaurées.

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