ASSOUMANE Habibou

La fin du scrutin local et régional au Niger

Les élections municipales et régionales se sont déroulées hier au Niger sans problèmes majeurs. A peu près 6,5 millions de Nigériens étaient concernés par ce scrutin dans plus de 20 000 bureaux de vote à travers tout le pays.  Les électeurs munis de leurs cartes se sont présentés dans leurs bureaux de vote respectifs tôt le matin dès l’ouverture. Dans tous les bureaux que j’ai visité à Tahoua (École Garkawa et École Ader), les membres de bureaux ; les électeurs, les forces de défense et de sécurité, les délégués des différents partis politiques en compétitions chacun, en ce qui le concerne joue le rôle qui est propre à lui. Toutes les conditions ont été réunies hier pour des élections acceptables par tous. Du début jusqu’à la fin de ce scrutin, aucune urne n’a été volée, saccagée ou détruite. Aucun membre de bureau de vote n’a été violenté, insulté, agressé ou méprisé. Les choses se sont passées dans les normes et le respect. Même la nature hier, a contribué au bon déroulement du scrutin par l’arrêt complet de la brune épaisse qui s’abattait sur la ville de Tahoua pendant deux jours. Nous pensons avec cette allure, qu’aucun résultat ne sera déchiré lors de sa proclamation comme on l’observe dans d’autre pays africains. Les élections d’hier restent un baromètre important pour la Commission électorale indépendante nigérienne qui avait connu pour le référendum de novembre dernier des problèmes d’organisation et de fonctionnement. Nous  verrons si cette  commission  réussira  à régler et à surmonter tous ces problèmes (surtout le retard dans l’acheminement du matériel électoral) pour les législatives et présidentielles prévues le 31 janvier prochain si tout va bien.


Les raisons du report du scrutin de samedi au Niger

La commission électorale nationale indépendante du Niger CENI a repoussé les élections communales et régionales prévues pour ce samedi 8 janvier pour demain mardi 11 janvier 2011. Les reports des dates d’élections sont très peu connus de l’histoire politique et électorale au Niger.  Dans un point de presse au siège de la commission, M. Abdourahamane Ghousmane Président de CENI a expliqué de fonds en comble les raisons de ce report. Selon lui  le retard est dû d’une part à la réception lente et tardive des bulletins de vote de nombreux partis politiques et, d’autre part, pour accéder, lors d’une réunion du CNDP, à la demande de certains d’entre eux de voir réexaminées des listes rejetées par les tribunaux .

Beaucoup d’observateurs soutiennent que la CENI peut éviter ces problèmes en tirant les enseignements du scrutin précédent pour les élections référendaires où des bureaux de votes étaient à bout de bulletins ou d’enveloppe. Ces erreurs de la CENI peuvent favoriser certains agissements des mauvais gagnants. Au regard de courts écarts qui existent entre les autres élections (législatives et présidentielles), on se demande si toute fois, il n y aura pas d’autres reports? D’ors et déjà, certains partis politiques ont commencé à réagir sur la véracité de la liste électorale disponible. Selon les membres du CFDR 28% des noms inscrits sur ces listes sont erronés de quoi nourrir des inquiétudes. D’autre part c’est un autre parti encore, qui affirme avoir détecté un réseau d’attribution des fausses identités aux électeurs d’un quartier (Niamey) en vu d’affaiblir leur score. Cette année, il y a beaucoup de suspicions qui réaffirme qu’on n’est pas loin de contestations massives des résultats au Niger.


Malgrè l’interdiction de l’Etat, l’essence fraudée se vend à Tahoua

Le pétrole nigérien découvert dans la région de Diffa n’est pas encore commercialisé. Toute l’essence vendue dans les stations du pays est importée. A Tahoua, les stations d’essence ne sont pas nombreuses (il n y a pas plus de cinq au total). Depuis 6 ans maintenant, le gouvernement a interdit l’introduction d’essence fraudé dans tout le pays. Avec tous les risques qu’il contient, les usagers dans la capitale de l’Ader s’approvisionnent en carburant sur le marché noir. Les rares clients qui se procurent de l’essence des stations sont des véhicules administratives, des ONG ou projets. Avec l’apparition des motos chinoises et l’introduction du système de Kabou-kabou(taxi moto) la consommation en carburant a augmenté de façon exponentielle. En cela, beaucoup de transporteurs de Tahoua se sont convertis en  fraudeurs d’essence. Ainsi, au bord de leurs HIACE (communément appelé 17 places), ces transporteurs  approvisionnent en majeure partie la ville  et ses environs. Moins cher et facilement accessible, ce carburant fraudé, provient du Nigéria voisin. La proximité et la fluidité de la frontière (environ 150km de Tahoua et 8km de Konni) ont rendu ce trafique très facile et difficile à contrôler par les services concernés. Le détachement de la brigade mobile de douane installé à Tseranoua (ville située à 125 km au sud de Tahoua) n’inquiète guerre les fraudeurs d’essence. Selon certaines sources, ils passent des petits arrangements avec la douane. Un seul transporteur peut acheminer à Tahoua par voyage plus de 2400 litres. Une fois en ville, la distribution aux grossistes et autres détaillants est facile. C’est un vrai réseau dont seuls eux détiennent le secret. Le carburant du marché noir, malgré sa mauvaise qualité, coûte moins cher que celui des stations. Aussi chaque usager peut avoir selon sa bourse : ½   litre, ¼  litre contrairement à la station où se sont des litres qui se quantifient. Malgré son essor et son apport économique ce commerce reste d’une très grande conséquence. presque chaque trois mois, on assiste à des accidents aux conséquences  incommensurables. Presque dans tous les accidents les occupants du véhicule sont brûlés vifs sans aucune assistance. Car, personne ne peut s’approcher  d’un véhicule en feu et contenant de l’essence. Pour toutes ces raisons, même si l’Etat nigérien ne peux pas stopper sytématiquement ces fraudeurs, des conditions allant à réduire ces accidents doivent être instaurées.


La fièvre de la campagne électorale a gagné le coeur des Tawayawa

Une place décorée

Après les festivités annonçant l’arrivée du nouvel an, la ville de Tahoua à l’instar des autres villes du Niger renoue encore avec les groupes d’animation pour la campagne des élections municipales du 8 janvier prochain. Cette campagne a commencé le Vendredi 31 décembre de la semaine passée, et se terminera le 06 janvier 2011. Elle est il faut le rappeler, l’une des promesses tenue par le C.S.R.D et marque aussi le début d’un retour à l’ordre démocratique au Niger. Dans chaque quartier, sur chaque virage on remarque ça et là des hagards décorés à l’effigie des partis. Des jeunes devant leur théier soutiennent et font la promotion de leurs candidats. Aux chants du parti, ils  se rivalisent et animent jusqu’au petit matin toute la ville. Au Niger il est devenu maintenant une tradition, chaque politicien finance des fadas; des groupes de jeunes de son quartier ou plutôt de son électorat. Dans toute la ville, se sont des banderoles, des drapeaux  aux couleurs des partis, des photos de candidats, hommes et femmes, qui sont accrochés aux murs, dans des boutiques ou sur les voitures. La fièvre de la campagne électorale a bien gagné le cœur des Tawayawa (habitant de Tahoua). Même si cette phase  a été un peu moins souriante par le rejet des dossiers de certains candidats, il faut noter que, elle reste et demeure une courte période pendant laquelle les militants des partis profitent beaucoup. La seule bonne occasion d’être en contact avec les candidats une fois élus, la période de campagne leur procure un peu d’argent. Aussi cette période est très prometteuse pour les marabouts -charlatans, les féticheurs et autres « vendeurs de chance ».

Nous souhaitons qu’à la fin de ces élections, les candidats élus, travailleront en toute sérénité. Ils prioriseront pendant leur mandat la lutte des intérêts matériels et moraux de leur électorat.


L’Union fait la force

Conscient qu’il n’y a pas de développement possible sans l’implication effective des femmes, l’Association pour l’Épanouissement des Jeunes et des Femmes (APEJF) a organisé week end dernier à Bagga un village situé à 25 km de Tahoua, une cérémonie de création d’une union des groupements féminins des communes rurales de Kalhou et de Bambeye. « On réussit à réaliser une œuvre de grande envergure grâce aux efforts individuels et collectifs » disait un proverbe. Le but de cette union est de rendre cette trame de la population dynamique et apte à s’impliquer davantage dans les actions de développement du pays. A cette cérémonie, 10 groupements féminins de Mogheur, Gao moussa, Talakiya dans  la commune de Bembèye et Bakin Dabagui, Bagga Tabla nomade de la commune de kalfou ont été présents. Ainsi, il a été crée une organisation appelée : Union Des Groupements Féminin Pour Le Progrès « NIYA DA HANGEN NESA » (UGFP).  A travers ce jumelage, l’union ainsi créée renforcera  le  lien de solidarité et de fraternité entre les différentes communes (Bembèye et de Kalfou). Plusieurs membres de l’autorité administrative et coutumière étaient présents à cette rencontre.

L’activité soutenue vise l’amélioration des stratégies de réduction de la pauvreté dans son ensemble à travers l’agriculture, la production de denrées alimentaires, les cultures maraîchères, l’élevage et les activités génératrices des revenus etc a dit dans son discours la Directrice de la promotion de la femme de la région de Tahoua Mme Tagardi. Tous les autres  intervenants (Préfet de la région, les administrateurs délégués des 2 communes et les chefs traditionnels) ont à tour de rôle salué l’initiative très louable de l’APEJF et promettent de tout faire pour voir la pérennisation de cette union toute première crée dans la région.

Avec l’appui des partenaires comme OCHA-Tahoua; Croix rouge ; Mutuelle Kokari ; et les services technique, l’union a déjà eu un fond de roulement. A la fin de cette cérémonie,après la photo de famille, un skech et une exopsition d’objets d’art ont été présentés à l’assistance.


Noël, une fête religieuse ou un anniversaire ?

Noël est une fête chrétienne célébrant chaque année la naissance de Jésus de Nazareth, appelée fête de Nativité. À l’origine, cette fête était païenne et existait sous des formes différentes pour marquer le solstice d’hiver. Beaucoup de contradictions se développent autour  de cette date. Les Évangiles ne donnent aucune précision quant à la date de la naissance de Jesus. Pour certains, « la naissance de Jésus est traditionnellement fêtée le 25 décembre, mais cette date est entièrement conventionnelle, et n’a rien d’un « anniversaire ». Si c’est un anniversaire, où est donc le célébrant ? Jésus le sauveur a été trahi par ses propres disciples. Il a  quitté ce monde de façon lamentable. Mort sur une croix juste à cause de ses opinions (prêches) qui ne plaisaient pas aux gouvernants de l’époque, il a été mal compris par ses condisciples. Jésus n’a pas eu tout le temps de finir sa mission (Il me semble) . C’est pourquoi, peut être, il reviendra. Historiquement, ni l’année ni le jour de la naissance de Jésus ne sont pas connues. Peut être pendant son éventuel retour les hommes vivants de l’époque connaitront la vrai date de sa naissance. Toute fois, il faut noter que même si la date reste problématique, pour beaucoup d’économistes, Noël reste et demeure un meilleur moment pour l’économie dans l’année. Dans les pays à forte densité chrétienne, les commerçants frottent leurs mains pendant la fête de Noël. Cela, compte tenu de la fanfare et des milliards dans les dépenses qu’elle génère. Mais certains pensent que nous  serions mieux sans lui.


Un accident grave a perturbé le weekend à Galmi

Galmi est reconnu par sa production d’oignon et son hôpital dont la renommée dépasse les frontières nationales. Elle est la seule « ville » qui a une église au sens propre de son nom dans toute la région de Tahoua hormis les chefs lieu de département. Le dimanche passé après que les quelques familles chrétiennes se reposaient après une nuit de festivité à l’occasion de la fête de Noël un gros camion de 3o tonnes a semé la peur et la mort dans cette petite agglomération que traverse la nationale N°1 entre Konni et Madaoua. Selon les témoignages des habitants et le rapport de la Gendarmerie, c’est dans les environs de 12  heures locales que le camion fou en provenance de Madaoua et transportant une cargaison de mil a fait son entrée dans la petite agglomération à toute vitesse. Son jeune conducteur un certain Mahaman Sani cherchait à le maitriser en vain, car le système de freinage du véhicule ne répondait pas. Il aurait dans sa course percuté un bus de transport en commun et évité la collusion avec un véhicule particulier roulant en sens inverse puis s’est écrasé dans les habitations qui se trouvaient en bordure immédiate de la route. 6 personnes, dont 4 âgées de 55 à 75 ans et 2 jeunes collégiens, ont été tuées sur le coup et 6 autres blessées évacuées à l’hôpital de Galmi. Le chauffeur lui-même blessé a été admis à l’hôpital. Selon son propre témoignage, les ennuis du camion ont commencé dans la descente de la nationale a au moins 1 km avant Galmi. La coupelle du disque cylindre a pété ce qui a coupé le flux d’air comprimé et du liquide de freinage. Les commandes de freins ne pouvaient donc pas répondre, le camion a continué sa course dangereuse vers les maisons jusqu’au drame. Le Gouverneur de Tahoua, le Colonel Sani issa Kaché informé s’est rendu lundi derniersur les lieux de l’accident pour présenter ses condoléances, et aussi apporté un soutien matériel aux familles des victimes.


La fête de noël endeuillée à Jos au Nigéria

Les conflits inter ethniques sont devenus fréquents dans les pays africains. Au Nigeria l’État de Jos est depuis un certains temps secoués, déchirés par des guerres fratricides. Les conflits à Jos sont d’origine tribale et religieuse. Des villageois sont massacrés à coups de machette ou brûlés vifs dans leurs maisons. Des paisibles citoyens innocents sont attaqués et tués dans leurs propres lieux de cultes. Des hommes et des femmes ainsi que des enfants sont tués par des miliciens des deux côtés (musulmans et chrétiens). De représailles en représailles des milliers de personnes sont mortes à Jos pour rien. Les vrais coupables de ces tueries courent toujours. La  semaine  dernière une cour nigériane a condamné 15 personnes à 10 ans de prison chacune sous l’inculpation d’être impliquées dans les violences de Jos en mars, qui ont fait 109 morts. Ce 24 décembre encore, à la veille de la fête de Noël trois bombes ont explosé à Jos faisant 80 morts selon un nouveau bilan annoncé lundi par l’agence nationale de gestion des situations d’urgence (The National Emergency Management Agency:NEMA).

Dans une déclaration faite à la presse à Jos, Alhadji Hassan Danjuma Aliu, un responsable de l’agence a précisé que ces chiffres comprenaient toutes les victimes signalées depuis le 24 décembre, ajoutant que plus d’une centaine de personnes ont été blessées.


La fête de Noël à Tahoua.

La région de Tahoua est majoritairement musulmane. Les chrétiens qui y sont se comptent au bout de doigt.  Dans toute la ville de Tahoua il n’existe que 3 églises : une église protestante ; une église catholique et leur toute dernière  » Assemblée de Dieu ». Tous les chrétiens de Tahoua ne sont pas originaires de la ville ou de la région. La population chrétienne de Tahoua est constituée des étrangers Nigérians, Béninois ; Togolais ; Ghanéens et autres expatriés ou missionnaires. Il est très rare de citer une seule famille autochtone de Tahoua qui est chrétienne. C’est pour toutes ces raisons que la célébration de noël est sous entendu ici. Cette année comme presque toutes les autres, « Kirsimati » (appellation locale de noël) est célébrée sans tambour ni trompète. Les magasins et les super market (en petit nombre) ne connaissent aucune affluence pour l’achat des cadeaux ou de nouveaux habits.  beaucoup ignore le mythe du père noël. Noël chez nous est sans  pétards. Il n’y a pas de décoration dans les maisons, les bureaux  ou les boutiques. L’un des aspects qui informe les résidents de la ville de cette fête est le caractère chômé de sa journée et les soirées de danse qu’organisent certains établissements scolaires. Cette année c’est le groupe scolaire privé Dan Tata qui a organisé une soirée dansante au prix de 1000 le ticket à l’école et 1500F au guichet du cercle mess de Tahoua.


A la découverte de la Direction Régionale de l’Education(DREN) de Tahoua

L’éducation c’est un tout. C’est la base d’un développement durable. Un pays aux structures éducatives organisées à toutes les chances de réussir sa politique éducative. Le présent article vient pour vous faire la lumière sur ce qu’est la direction régionale de l’éducation de Tahoua.

La DREN de Tahoua consciente du rôle proactif qu’elle a à jouer dans le cadre du P.D.D.E (Programme Décennal du Développement de l’Éducation), se dote d’un plan stratégique global.  Ce plan consiste à partir des constats observés et des orientations du Ministère à programmer de coordonner des actions concrètes sur le terrain afin de corriger et réaliser les objectifs du P.D.D.E.

Ce plan priorise l’efficacité des actions entreprises. Cette efficacité passe par les restructurations et la responsabilisation du travail ; le renforcement de ses effectifs administratifs et des moyens mis à sa disposition.

La seconde priorité est le renforcement de la qualité de l’enseignement par des moyens de concertation entreprise avec le PTF œuvrant dans la région.

Une attention soutenue est portée sur des actions exécutées, responsabilisées et suivies dans les composantes suivantes :

1. LA COMPOSANTE ACCÈS :

  • Programme  de construction de classes
  • Programme  d’installation de latrines
  • Programme  de fourniture, de tables/bancs
  • Programme  de fourniture, de livres de lecture et de Maths
  • Programme  de promotion de la scolarisation
  • Programme  de scolarisation des jeunes filles
  • Programme   d’implantation de COGES  (Comité de gestion des établissement scolaires)et APE (Association des parents d’élèves) dans toutes les écoles (une école/un COGES)
  • Programme   de formation de tous les COGES et APE

2. LA COMPOSANTE QUALITÉ

  • Programme  de renforcement des capacités des enseignants
  • Programme  de renforcement des CAPED (Cellule d’animation pédagogique)
  • Programme  de renforcement de la formation des maîtres plans de recrutement des contractuels parmi les retraités (si possible)
  • Programme  de formation pour les directeurs d’écoles

3. LA COMPOSANTE RENFORCEMENT

  • Programme  de restructuration organisationnelle de la DREN
  • Programme  de restructuration organisationnelle des inspections
  • Programme  de renforcement des compétences du personnel administratif de la DREN et des inspections (plan de formation continue)
  • Acquisition de matériels nécessaires au bon fonctionnement administratif
  • Programme d’infrastructures pour la DREN et pour les inspections
  • Plan de communication efficace : Interne (véhiculer l’information) Externe (relation avec la population et les responsables civils).